Les cinq questions auxquelles répondre avant de se lancer
S’épanouir au travail
Publié le 09 Avr 2021
Devenir chef d’entreprise, pourquoi pas ? Pourtant vous hésitez à sauter le pas. Comment être sûr que vous prenez la bonne décision ? Pour nous, Philippe Jeannier, adhérent Les Mousquetaires, nous indique les questions à se poser avant de se lancer.
Suis-je prêt à abandonner une situation « confortable », au moins temporairement ?
Cette question est primordiale. Il est parfois compliqué de quitter un rythme de vie très normé. Lorsque l’on est salarié, les horaires sont réguliers et quand on quitte son travail, on a plutôt l’esprit libre. Quand on démarre une affaire, les débuts sont très denses. Il faut penser à tout, apprendre sur le tas, il y a aussi la pression financière qui est bien réelle. Lorsque je pense à mon expérience, cette période me paraît pénible mais avec le recul, je me dis aussi (et surtout) qu’il s’agissait d’un passage obligé qui m’a permis de beaucoup apprendre.
Suis-je fait pour diriger ?
Tout le monde n’est pas fait pour diriger. Il faut avoir des idées claires sur le rôle de chef d’entreprise. Hiérarchiser, manager, prendre des responsabilités, du recul, des décisions : cela n’est pas donné à tout le monde. Cette approche n’est pas celle du salarié. Ce qui ne veut pas dire que, pour devenir adhérent et diriger son point de vente, il faille coller à un profil spécifique. Chez nous, les adhérents sont issus de parcours très différents, peu importe ce qu’ils ont fait avant. S’ils se sentent prêts à devenir chef d’entreprise, alors nous les accompagnons.
Est-ce que l’enseigne et le point de vente vont me plaire ?
Pour être un bon chef d’entreprise, il faut être en phase avec le point de vente que l’on reprend. Avoir de l’appétence pour les produits que l’on manipule et que l’on vend, c’est primordial. Pas question de reprendre un Bricomarché si l’on déteste l’univers du bricolage. Il faut aussi se poser la question de l’emplacement de son point de vente, mais aussi de son dynamisme. Certains sont situés en ville, d’autres en milieu rural. Certains sont très dynamiques, d’autres plus installés. Il faut aussi se demander quel type de structure sera la plus épanouissante. Un petit magasin ne se dirige pas de la même manière qu’un très grand. La bonne nouvelle c’est que le Groupement Les Mousquetaires offre une grande variété de possibilités. Il y a par exemple 1850 magasins Intermarché en France. Il est donc facile de trouver chaussure à son pied.
Suis-je prêt à penser collectif ?
C’est une dimension très importante chez nous et il n’est pas donné à tout le monde de bien la comprendre. Quand j’ai lancé mon affaire, j’allais visiter d’autres magasins voisins et j’étais satisfait quand je faisais mieux qu’eux. Ça n’était pas du tout le bon état d’esprit. J’ai compris un peu plus tard que ce qui était vertueux, c’est que mon voisin performe aussi, car il est dans le même groupe. On est là pour ensemble, aller de l’avant et croître. Chez Les Mousquetaires, nous sommes un peu comme une famille. Ça peut ne pas convenir à tout le monde mais pour moi, c’est une vraie richesse !
*Tiers-temps : Environ deux jours par semaine, les adhérents assurent bénévolement la gestion du Groupement afin de maintenir son bon fonctionnement.