La clé d’une reconversion sereine

Créer son entreprise

Publié le 13 Avr 2021

Aujourd’hui, Aurore Cribier est chef d’entreprise. Avec son mari, depuis 2014, elle dirige un Intermarché au May-sur-Èvre (49), près de Cholet. Pour nous, elle revient sur sa reconversion et nous donne ses clés pour qu’elle se passe au mieux.

Comment est née votre envie de changer de vie ?

J’étais déléguée médicale pour un laboratoire dermo-cosmétique. Je travaillais beaucoup. Mon mari a eu envie de se mettre à son compte. Il a rencontré des adhérents et il a eu un déclic. Quand j’ai vu son enthousiasme. Je me suis dit « pourquoi pas ? ». Tant qu’à beaucoup travailler autant que ce soit pour nous.

Recrutement et formation : le cheminement d’un adhérent

  1. Prise de contact
  2. Entretien individuel
  3. Découverte d’un point de vente
  4. Journée d’information
  5. Entretien individuel en région
  6. Agrément
  7. Formation gestion d’une entreprise

Quels conseils donneriez-vous à de potentiels postulants qui hésitent à se lancer ?

Être proactif

Souhaiter être chef d’entreprise c’est une chose, bien connaître la structure que l’on va diriger, c’en est une autre. Et sur ce point, c’est sûr que le Groupement est rassurant. Le parcours de recrutement sert justement à cela. Pendant quelques semaines, nous passons des entretiens, nous avons des journées d’information, une immersion dans un point de vente, des rencontres avec des adhérents… C’est une très bonne entrée en matière. Il ne faut pas hésiter à poser des questions, exprimer ce que l’on pense. C’est en faisant cela que l’on sait vraiment où l’on met les pieds. Une fois à la tête de son point de vente, il faut garder le contact avec les autres et se manifester lorsque l’on a besoin de leur aide.

Ne pas avoir froid aux yeux

A l’aube de nos 40 ans, avec mon mari, notre vie était très confortable. Nous étions propriétaires, nous avions de bons revenus mais malgré cela on a ressenti le besoin de se lancer dans un nouveau projet. Je pense qu’il faut être un peu fou pour prendre cette décision mais aujourd’hui, on ne regrette rien, on se dit même qu’on aurait dû le faire dix ans plus tôt.

Trouver son organisation

Lors de cette reconversion, j’ai dû revoir complètement mon organisation. Dans mon ancien travail, je commençais rarement avant 8h30 le matin. Aujourd’hui, c’est plutôt 4h30 ! Et puis, gérer un supermarché c’est très chronophage, il m’a fallu du temps pour trouver l’organisation qui me convenait.

Savoir bien s’entourer

Lorsque l’on est chef d’entreprise, il est important de savoir déléguer. Nous devons penser à tant de choses qu’il est impossible d’être efficace partout. Aujourd’hui, nous avons appris à bien choisir ceux qui nous entourent et grâce à eux, on se sent plus fort. On l’a particulièrement ressenti lors du premier confinement. Tout le monde a été très solidaire, on s’est serré les coudes dans une période qui n’était vraiment pas facile.

Ne pas rester enfermé, faire du tiers-temps*

Au départ, on peut être tenté de s’enfermer dans son point de vente car il y a beaucoup de choses à faire. Au contraire, je pense qu’il faut rapidement faire du tiers-temps*. C’est ce que j’ai fait et j’en suis très contente. Cela m’a permis de partager mon expérience avec d’autres adhérents mais aussi de prendre de la hauteur sur mes pratiques et de m’inspirer des stratégies des autres. J’ai aussi l’impression, à mon échelle, que je fais avancer le Groupement, et ça c’est épanouissant.

Lorsque l’on travaille en couple, se faire confiance

Avec mon mari, nous n’avions jamais travaillé ensemble. Comme moi, il travaillait aussi beaucoup alors forcément, nous avions l’habitude de ne pas trop nous voir. Avant Les Mousquetaires, nous n’aurions jamais imaginé travailler ensemble. Huit ans plus tard, on est convaincu du contraire. On se fait confiance, on ne se surveille pas. Les tâches se sont réparties de manière très naturelle entre nous. A la base, ce n’était pas mon projet et là, je me dis quelle réussite ! Nous sommes profondément liés par cette aventure.

*Tiers-temps : Environ deux jours par semaine, les adhérents assurent bénévolement la gestion du Groupement afin de maintenir son bon fonctionnement.

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