Propriétaire d’un petit Intermarché : l’effervescence au quotidien

S’épanouir au travail

Publié le 21 Oct 2021

À Annot, dans le sud-est de la France, Mélanie Michon est propriétaire d’un Intermarché Contact qui emploie huit collaborateurs. Elle nous raconte son quotidien très varié de chef d’entreprise.

En général, par quoi débutez-vous votre journée ?

Le matin, lorsque j’arrive, je commence par faire le tour du magasin et je regarde ce qui va et ce qui ne va pas. Je prends aussi dix minutes pour boire le café avec mes équipes. Là encore, le but est d’évaluer où on en est et ce que nous devons faire. Ensuite, je mets en place les hôtesses de caisse. Je dirige un petit magasin alors, lorsqu’il n’y a pas trop de monde, elles peuvent participer aux autres tâches comme la mise en rayon par exemple. Et pour cela, je dois identifier les besoins bien en amont. Quand tout est prêt pour recevoir les clients, je passe aux commandes de marchandises !

Vous vous occupez de toutes les commandes marchandises ?

Le plus souvent oui ! Et c’est parce que je dirige un petit supermarché. Heureusement, je peux compter sur un logiciel de réapprovisionnement automatique qui m’aide à gérer les commandes au millimètre. Le lundi et le jeudi sont les jours de commandes du sec. Dans notre jargon, cela concerne tout sauf les produits frais. Et sinon, nous avons des livraisons de frais tous les jours sauf le dimanche.

A quoi ressemble le reste de votre journée ?

Je m’occupe des paies, je fais de l’étiquetage, je gère les plannings. Mes tâches sont très variées parce que, là encore, mon magasin fait seulement 740 m2 et que j’emploie huit personnes. En comparaison, mon mari possède et gère un Intermarché de 1400 m2 et son équipe est bien plus importante. Sur le papier, on fait le même métier mais dans les faits, c’est très différent.

Est-ce qu’il vous arrive de rencontrer des producteurs locaux ?

Oui, très régulièrement. Pour la viande de bœuf par exemple, mon mari et moi faisons appel à un éleveur de la région. Tous les quinze jours, nous lui achetons une bête entière dont nous partageons les morceaux entre les deux magasins. Le circuit court, c’est un vrai plus pour tout le monde. L’éleveur fixe son prix auquel nous rajoutons notre marge. Et du côté des clients, c’est très apprécié. Je veux continuer dans cette voie, c’est pour cela que je suis toujours à l’écoute de ce que les producteurs locaux proposent ! 

Votre magasin est situé dans un milieu très rural, est-ce que cela change quelque chose dans votre métier ?

Oui, mon magasin est dans une région dont les habitants paient beaucoup avec des chèques ou des espèces. C’est pour cela que j’ai souhaité proposer ces modes de paiement pour notre pompe à essence. Il m’arrive donc de devoir quitter mon bureau pour courir jusqu’à la pompe afin d’encaisser les clients. Cela me permet aussi de garder le contact avec eux et ça, c’est très agréable. 

Devez-vous gérer des urgences ?

Tout le temps ! Les urgences rythment mon travail. Très souvent, je me fais une liste de choses à faire et je m’aperçois en fin de journée que cela ne s’est pas du tout passé comme je l’espérais. Par exemple, hier matin, j’étais en train de m’installer pour faire mes commandes et mon bras droit m’informe qu’il y a un problème sur les balances de fruits et légumes. J’ai dû tout arrêter ! Et avec mes équipes, nous avons trouvé rapidement une solution ! 

Qu’est-ce qui vous plait dans cette polyvalence ?

Ce que j’aime c’est qu’on ne s’ennuie jamais. Aujourd’hui par exemple, ma matinée est passée et je n’ai rien vu. C’est tout le temps l’effervescence. J’adore résoudre les problèmes.
Je peux aller en caisse, servir mes clients à la station-service et il n’est pas rare que vers 17h, nous improvisions une petite pause avec les équipes pour partager un gâteau. Cela ne serait pas du tout possible dans une grande structure.

“Être proche de mes clients comme de mes collaborateurs, c’est très important pour moi. “

Et lorsque vous vous absentez, le magasin s’arrête de tourner ?

Non pas du tout ! Je peux compter sur une collaboratrice que je connais depuis longtemps. Aujourd’hui, je lui fais entièrement confiance. Elle a les clés, elle fait les ouvertures et les fermetures et quand je pars quelques jours, elle fait aussi bien que moi tout en me disant qu’elle est très contente lorsque je reviens ! Notre binôme fonctionne à merveille !

Concept unique dans la grande distribution, le tiers-temps permet aux adhérents de participer à la gestion du Groupement. Est-ce que vous avez choisi d’en faire ?

Oui, je suis au recrutement des futurs chefs d’entreprise à Pierrelatte (26) qui est le siège de la Direction régionale du Sud-Est. Je mets 3h30 aller et 3h30 retour mais je n’y vais pas toutes les semaines, c’est très variable. Je vais aussi à Paris, environ deux jours par mois. Au recrutement, nous sommes une équipe de 30 à 40 adhérents, cela nous permet de nous organiser en fonction de nos disponibilités.
C’est très pratique ! Et puis, le tiers-temps, c’est un véritable bol d’air. Je rencontre d’autres adhérents, j’aide ceux que je peux aider, j’échange sur mes pratiques. Ça aussi c’est passionnant ! 

*Tiers-temps : Environ deux jours par semaine, les adhérents assurent bénévolement la gestion du Groupement afin de maintenir son bon fonctionnement.

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